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Hit me baby, One more time

Sujet: Hit me baby, One more time Mar 15 Nov - 21:03
Barok Van Zieks
Barok Van Zieks
Messages : 3
- Oh, Procureur Von Zieks ! Quel bonheur de vous voir enfin, ça faisait si longtemps ! Depuis quand ? Oh... au moins depuis votre divorce !

Divorce. Le mot avait été lâché. Barok accuse le coup en serrant les machoires. Sa vie tournait autour de son divorce depuis qu'il avait eu lieu. Il avait été une attraction et désormais, il le qualifiait. Il n'était plus seulement procureur, père ou propriétaire, il était et l'était essentiellement divorcé.

- Comment allez-vous ? Vous fuyez les réceptions pour échapper à votre ex-femme ? Ahahahah. L'opéra ne serait pas aussi élégant sans vous.

Il soupire en sourdine, le regard froid rivé sur la bourgeoise pomponné agrippé à son bras comme une pie à son larcin. Lui et son ex-femme était devenu par un étrange miracle deux célibataires en vogue. Il n'était pas moins certains que les assauts de la dame était destiné à se l'accaparer, mais était-ce par jalousie pour sa chatte de femme, pour le salaire du procureur qu'il lui ferait gagner ou par intérêt physique, c'était encore à déterminer.

- Je ne fuis pas les réceptions. Mon travail à la cour est, vous le comprenez, excessivement envahissant, il marque une pause en dévisageant sa ravisseuse puis relève les yeux en emboitant le pas, de force, quitte à l'entrainé brusquement, Que que non. De toute évidence, vous êtes incapable de le comprendre.

Il gifle, claque dès qu'il ouvre la bouche. Ca faisait parti de son charme. Une déformation professionnel qui n'avait qu'une seule femme au monde pour le porter. Elle l'entretenait, l'alimentait, mais elle n'était plus là. Un commun accord, soit disant. Mais il le vivait mal. Il se fardait d'indifférence dès que le sujet était abordé, mais elle manquait à sa vie.

- Il fallait que je vous présente quelqu'un, amorce sa partenaire forcée, en essayant de garder contenance face à l'inintérêt du célibataire, je le cherche mais je ne l'ai pas encore vu... Au fait, comment vont vos enfants ?
- Ils grandissent. J'en attends un quatrième.
Elle s'étouffe en s'arrachant à son bras.
- Vous plaisantez !?
Il esquisse un sourire mesquin, en défilant son regard ailleurs, à l'affut d'une crinière blonde qu'il s'empressera de maudire à peine l'aura-t-il aperçu.
- Vraisemblablement le second degré vous échappe aussi.
Sujet: Re: Hit me baby, One more time Jeu 17 Nov - 19:18
Duchesse van Zieks
Duchesse van Zieks
Messages : 8
Le talon claqua sur la première marche.

À son arrivée, comme à toutes ses arrivées, la belle éblouit l’assistance. D’un geste ample, elle repoussa les cheveux blonds, derrière son épaule, et rouvrit lentement ses paupières charbonneuses sur ses yeux azur. Elle se para d’un sourire poli, tendit une main à droite, s’inclina à gauche, traça sa route jusqu’au sommet de l’escalier.

Duchesse pivota sur ses talons ; cri du marbre sous les aiguilles de ses Louboutins. Ses yeux roulèrent sur la foule amassée derrière elle, sur les lèvres qui se tendent pour qu’elle entende les paroles qu’on lui destine, les regards avides de son attention. Elle sourit, mais son cœur poussa un gros soupir. Que c’est chiant ! Supporter les foules d’admirateurs, se mêler à eux, se parer de faux-semblants, rester sage, ne jamais sortir du cadre. Elle préférait, de loin, la lourde et chaude ambiance des bars de jazz, même si elle ne pouvait nier que ses oreilles, habituées depuis le temps, adoraient se tendre au moindre compliment, sourire d’un air entendu. Bien entendu, que je suis la plus belle, la plus talentueuse… la plus riche, aussi. Ce qui l’amusait, au finalement, plus que le reste : tous ces prétendants qui se jetaient à ses chevilles sous prétexte que la Duchesse était enfin disponible. Jamais de la vie, les chéris.

Elle reprit sa route, décidée à faire comme si, à hocher la tête au prochain mot qu’elle n’écouterait pas plus que les précédents, à retenir tous les reproches qu’elle aurait aimé cracher aux autres, pour le simple plaisir de les voir rougir d’indignation. Nan mais oh ! pour qui vous prenez-vous ! Oh, mais pour qui, en effet… Pour la duchesse van Zieks, évidemment. Réponse fatale. Touché, coulé. Échec et mat. Retournez tous vous coucher.

– Duchesse… souffla une voix grave, à ses côtés. (Rien que l’intonation attira son attention, lui assura que la suite, sans doute, ne manquerait pas de lui plaire.) J’ai entendu parler de votre divorce. Ne craignez-vous pas croiser votre ex-mari, ici, à l’opéra ? Voulez-vous que je vous accompagne ?

Le premier s’était lancé, vif, gonflé d’une inconscience qu’il pensait pouvoir appeler courage. La blonde pivota dans sa direction, dans une envolée contrôlée de cheveux blonds et de tissu aussi bleu que ses yeux. La robe retomba sur ses cuisses, gracieuse, et elle dévisagea, sans le moindre détour, celui qui venait de lui adresser la parole. Insipide, inintéressant, à peine vivant, critiqua-t-elle, laissant ses yeux parler pour elle. Elle se para, tout de même, d’un sourire poli, avec une pointe de moquerie au coin des lèvres. D’une main à peine appuyée sur l’avant-bras de l’autre, elle dévoila ses griffes acérées. Des griffes verbales, à défaut d’avoir, encore, celles qui furent les siennes.

– Appelez-moi Duchesse van Zieks, voyons. Vous ne voudriez pas qu’il vous entende m’appeler Duchesse, croyez-moi.

D’une nouvelle virevolte, elle se détourna et reprit sa route. Quelques pas, à peine, en vérité, avant qu’elle ne revienne au gentilhomme, toujours sous le choc de ses mots, offerts avec le sourire le plus gentil qu’il eut pu voir et, pourtant, la menace n’en restait pas moins visible. Il n’avait pas encore repris ses esprits quand elle s’empara de son bras, glissant le sien au creux de son coude, pour l’emmener à sa suite.

– Réflexion faite, appelez-moi Duchesse et venez avec moi. Je ne me lasse jamais de bonne compagnie, ajouta-t-elle, à peine plus fort, pour que les personnes présentes à ses côtés puissent entendre ses mots.

Elle se fichait bien, en vérité, que tous ces bourgeois entendent le moindre son qui pouvait sortir de sa bouche. Son regard azur était fixé sur sa seule et véritable cible : Barok van Zieks. Le procureur se tenait à quelques pas, accompagné d’une vieille bourgeoise qui n’avait, pour elle, qu’une robe Chanel. Une robe qui, sans le moindre doute, aurait préféré finir dans une poubelle que sur sa propriétaire.

– Oh, mais qui voilà… susurra-t-elle, d’un ton amusé. Monsieur le procureur van Zieks en personne ! Quelle chance avons-nous qu’il nous glorifie de sa présence ce soir ! Pour un homme si occupé pour son travail, ce n’est pas une mince affaire, n’est-ce pas ?

– Monsieur van Zieks, se présenta l’autre, en tendant une large main vers l’intéressé.

Duchesse retint, tant bien que mal, le roulement de ses yeux face à cette tentative infructueuse de capter l’attention du procureur. Pour se faire, elle ne lâcha pas la dame du regard, comme si elle cherchait à lire en elle, à percer tous ses secrets. Ce qui ne devait pas être dur à faire, en vérité, tant que l’on s’en donnait la peine. Ce qu’elle ne risquait pas de faire, évidemment. À la place, elle préféra tendre la main à Barok, dos vers le plafond, pour lui signifier qu’elle n’attendait qu’un baise-main en bonne et due forme, comme il se devait de le lui donner. Après tout, tous les spectateurs la pensaient « duchesse »…

– Toujours aussi bien coiffé, darling, ironisa-t-elle, en ramenant ses yeux sur lui. (En vérité, elle avait toujours aimé ses cheveux et se souvenait encore de leur sensation, sur ses doigts.) Mais présentez-nous votre bonne amie, voulez-vous ? Je suis persuadée qu’il doit s’agir d’une personnalité très intéressante, pour mériter ainsi vos si rares sourires.

Elle feignit la jalousie pour mieux cacher la critique qu’il serait, sans doute, le seul à entendre. Elle ne s’imaginait pas qu’il puisse, vraiment, perdre son temps avec une femme de la sorte, mais les faits jouaient, pour le moment, contre lui. Son propre cavalier, droit comme un i depuis que le procureur avait pointé le bout de son nez, ne paraissait pas bien glorieux, mais elle savait, surtout, que Barok van Zieks, aussi talentueux pouvait-il être dans son travail, ne manquerait pas de remarquer qu’elle ne l’avait pas lâché et que le bras de l’autre touchait, malencontreusement, pile le creux de sa taille.

– Quelle chance ! s'enjailla, tout seul, le pauvre homme qu'elle jetait en pâture au procureur. Pouvoir ainsi rencontrer Duchesse et vous-mêmes en une seule soirée.

Même si c'était loin d'être ce qu'il avait sous-entendu à la chatte, quelques minutes plus tôt, elle se para d'un grand sourire innocent, fière de son poulain, si prompt à tomber dans tous les pièges.
Sujet: Re: Hit me baby, One more time Jeu 17 Nov - 22:01
Barok Van Zieks
Barok Van Zieks
Messages : 3
- Oh, quel filou vous faites ! S’énerve quelque peu sa cavalière atteinte dans son égo, sa moue d’écolière tentant de la rajeunir, pensant plaire au divorcé.
Toutes les moues, les changements de dressing ou de coiffure n’y changerait rien. Prendre l’apparence de celle qui pouvait le mettre à genou n’aurait là non plus aucun effet. Elle était un tout, que son physique ne faisait que parfaire. La cerise sur le gâteau.

Il tend l’oreille, comme un chien bien élevé à reconnaître l’arrivée de celle qui le nourrit. Ses Louboutins avaient toujours eu un timbre particulier, même selon les modèles différents ; Modèle qu’il lui avait peut-être d’ailleurs même offert, il ne s’en souvenait plus tant il l’avait inondé de cadeaux et ce n’était même plus sous prétexte qu’il pouvait se le permettre, mais seulement parce qu’elle était sa reine.
Il reconnaissait l’écart de ses enjambées, le cliquetis de ses petits pas sur le sol, le froissement de ses vêtements. C’était comme ça. Avant même qu’une boucle d’oreille ne tintinnabule ou qu’un éclaircissement de gorge l’annonce, il la savait près de lui.

Monsieur le procureur sent son corps s’électriser. Sa nuque le pique. Il trésaille, un sursaut de paupière. La garce.
Elle savait bien qu’il était capable de répondre au garde à vous en l’apostrophant comme si elle le coinçait à la barre. Mais il se prenait pour une bête indomptable qui avait perdu sa docilité avec son divorce.

Il la regarde, froidement, avec un dédain de commedia dell’arte. N’était-il pas un peu acteur, après tout ? Jouer la comédie faisait parti de son métier. Et pour convaincre, il faut l’être soit même.
Il accorde un bref scanne visuel à son cavalier, un pincement de narine laissant entrevoir ce qu’il pense de lui. Elle le provoquait avec les chatons du quartier, le jetant dans sa gueule de loup qui montre qui chasse les autres.
Finalement, il prend enfin sa main sans lui accorder tout de suite le baiser qu’elle attendait. Plutôt la faire attendre, profiter de tenir sa main sans laisser une caresse s’échapper de ses doigts. Il ne peut retenir cependant un râle agacé lorsqu'elle aborde sur sa coiffure :
- Vous reparlerez de ma coiffure lorsque vous aurez changez de modèle de chaussures… Ça fait quinze ans que je vous vois rayer le parquet avec.

Non, elle ne devait pas. Il les reconnaît, se souvient lui avoir ôter du pied avant d’embrasser ses chevilles, d’avoir eu le talon enfoncé dans sa chemise. Mais il doit oublier, vite. Il amène sa main prêt de ses lèvres, butant son regard dans le sien. Tu as osé hein, tu savais que je les verrais ?

- Pour répondre à votre première question, il s’agit d’une grande affaire ! Je ne rate jamais les invitations de votre merveilleuse tante, ma chère, il pousse un léger soupire en relâchant enfin sa main et s’en détourne tout aussi brutalement, au moins une qui regrettera de me voir disparaître de votre illustre famille, bien que vous n’ayez pas l’air d’y attacher beaucoup d’importance puisque… oh tiens !

D’une pierre de coup, il allait esquiver le fait que le nom et la situation de l’incongru qui avait jeté son dévolu sur lui lui échappait totalement et qu’il se fichait pas mal de savoir s’il l’avait connu un jour. Il inclina la tête vers le compagnon de son ex-femme en se fardant d’une attitude de chat qui sait qu’il détient la vie d’un insecte sur la seule base de son bon plaisir.

- Dites moi, comment vous a t-elle dit de l’appeler ?
- Je- c’est à dire, monsieur le procureur que…
- Quasiment oui, ma situation en serait presque une extens­ion, mais ça ne réponds pas vraiment à la question.
Le jeune homme bafouilla de nouveau, visiblement pas sur de comprendre la référence. Duchesse Van Zieks et le Procureur Van Zieks aurait quasiment pu être une seule et même personne tant l’influence de l’un déteignait sur l’autre. Aurait, dans un souvenir de concubinage qui semblait révolu. Semblait, seulement.
Le jeune homme se perdait en détour. Le sourire de Barok s’effondra d’un coup, il exigea d’un ton glacial, comme une lame de verre, une réponse :
- Van Zieks, monsieur, Duchesse Van Zieks.
- Voilà ! Barok venait de reprendre un air pseudo aimable. Du moins, le plus proche de ce qu’il était capable de fournir dans la situation actuelle. Il adresse au gamin qui se liquéfiait intérieurement une ébauche de sourire signifiant « c’est bon, tu as terminé ton rôle, va en paix. » Madame Duchesse Van Zieks, articule t-il distinctement, vous ferez vous même vos présentations avec madame, j’ai à discuter avec votre jeune prétendant.

Il profite de cette excuse pour lui extirper le garçon du bras, descellant l’ignoble étreinte. Il penche sa joue prêt de celle qu'il avait épousé, une fois. Quasiment sur le point de la toucher, il susurre en espérant toucher sa boucle d’oreille du bout des lèvres.
- Voyons, Duchesse, ne les prenez pas dans le berceau, ils n’ont que des dents de laits, ils se casseraient les crocs sur vos rivières de diamants. Il se recule, détaille ses bijoux puis ses yeux. Leur couleur avaient toujours été magnétique, pour tout le monde, mais pour lui, qui l’avait connu fiévreuse d’amour, mère et partenaire d’une seconde vie, il se plaisait à croire qu’il était le seul à les voir comme ils devaient l’être, votre robe est sublime. termine t-il pour elle, dans une intonation qui se voudrait presque plaintive. C'est tout ce qu'il a le droit de lui dire.

Il emmène lentement, d'un pas ou deux le petit avec lui, sans vraiment quitter le groupe.
- Alors, vous courrez les thés dansants pour collecter toutes les ex-femmes de la région ou alors vous cherchez un maître de stage autour d’un verre de champagne ? Méfiez-vous, beaucoup de petits rats sont déjà sur ces domaines, je vous conseille de changer de corps de métier, dit-il sur un ton paternelle, comme s’il essayait de convaincre Berlioz de finalement demander à sa mère de le pistonner. Il lui fourgue un verre de champagne, le fameux, entre les mains, en trinquant de force.
- Oh non ! Loin de moi l’idée de profiter de vous ! C’est Madame qui…
- Oui, madame obtient ce qu’elle veut. Elle soulèverait des armées pour gagner la guerre… vous n’avez pas de chance qu’elle vous ait choisi comme soldat.
- J’ai peur de ne pas saisir.
Barok boit une gorgée, en le dévisageant, perdant patience avec le petit. Bien qu’une petite pointe de peine passe fugacement dans son esprit. Il n’avait rien demander et s’était retrouvé à devenir le petit jouet que Duchesse faisaient passer entre leur deux paires de griffes divorcés.
Sujet: Re: Hit me baby, One more time Ven 18 Nov - 12:52
Duchesse van Zieks
Duchesse van Zieks
Messages : 8
L’air glacial, l’ambiance pesante, les silences gênants. Toute la situation la mettait en joie, la faisait ricaner tout bas, si bas qu’il n’y avait qu’elle pour entendre à quel point tout ceci était amusant. Elle ne perdait pas une miette du spectacle, ses yeux bleus rivés sur son adversaire, les infimes changements de son visage, visibles seulement pour ceux qui savent regarder. Elle, elle le connaissait par cœur, l’avait redessiné maintes et maintes fois, pourrait le retracer, du bout des doigts, sans en oublier le moindre angle, cil, cicatrice. Comment louper le sursaut de sa paupière, alors qu’elle s’évertuait à tout donner pour le faire réagir ?

L’amusant, cependant, est toujours de courte durée. Vint alors l’agacement, l’envie de griffer, de montrer les dents, de lui dire, calmement, qu’il ne faut pas trop la chercher, qu’elle pourrait lui faire plus de mal que de bien. Mais n’est-ce pas ce qu’elle faisait déjà ? Persuadée qu’il valait mieux, pour eux, de se lancer dans des jeux dangereux qui n’ont de sens pour personne. Pourquoi s’entêter à le rendre jaloux, à lui faire regretter ce qu’elle avait elle-même demandé ? Duchesse ne préférait pas se pencher sur la question, se contenter de vivre comme elle l’avait dicté pour tout le monde, mais les interrogations ne cessaient de revenir, encore et encore, chaque fois qu’il la regardait de cette façon.

Ce dédain, elle n’en voulait pas, n’en voudrait jamais, mais préférait faire semblant de l’inverse, le provoquer davantage, hausser un sourcil pour lui signifier qu’il pouvait toujours essayer de jouer, il perdait d’avance. Il ne valait mieux pas demander qui perdait vraiment.

- Que vous me voyiez, précisa-t-elle, un index pointé vers le ciel comme une maîtresse en pleine leçon. Heureusement pour vous, il me semble vous avoir libéré de cet affreux calvaire.

L’attaque était méchante, elle la regretta sitôt dite, l’air de rien, ses yeux azur toujours fixés dans les siens. Faire semblant de tout maîtriser était la première de ses qualités, sans le moindre doute. Il lui suffisait, alors, d’offrir ses ordres, d’un air confiant, pour qu’on la pense maîtresse de toutes les situations. Ce n’était jamais vraiment le cas. Elle improvisait, tâtait le terrain, tombait dans certains nid-de-poules, s’étalait de tout son long là où personne ne pouvait la voir. Elle creusait sa propre tombe, tout simplement.

- Ma tante a le chic pour s’entourer d’hommes influents et garder vive la flamme qu’ils entretiennent à son sujet, accorda-t-elle, d’un hochement de tête entendu. Mais ne vous y trompez pas, mon cher, tout ceci n’est que par pur intérêt. Il me suffirait de le lui demander pour qu’elle-…

Coupée en plein élan, elle fixa l’attitude féline de son ex-mari, échappa un pincement de lèvres qui, heureusement, passa inaperçu après de l’assistance. Elle détestait, autant qu’elle adorait, ses mimiques de chat hautain, persuadé de jouer avec le monde entier pour le seul plaisir de s’amuser, de pouvoir laisser tomber dès qu’il serait lassé. Elle les détestait, justement parce qu’elle les adorait, craquait en silence pour ce ton froid, ce regard autoritaire sous lesquels, autrefois, elle s’empressait de minauder.

- Dites moi, comment vous a t-elle dit de l’appeler ?
- Je- c’est à dire, monsieur le procureur que…
- Quasiment oui, ma situation en serait presque une extens­ion, mais ça ne réponds pas vraiment à la question.

Elle pouffa, une main placée devant ses lèvres roses, amusée par l’incompréhension que l’autre dégageait de tout son être. L’espace d’une demi-seconde, elle se demanda si elle pouvait se faire madame la procureure, pour enrager son cher Barok, mais l’idée ne lui plaisait pas tant que cela, en vérité, et elle passa vite à autre chose : quatre petits mots qui, pour d’autres, ne représentaient rien, mais éveillèrent, en elle, de vieux souvenirs et sentiments. Au fond, elle se demandait parfois s’il n’était pas le seul à savoir que Duchesse était son prénom et, ainsi, le seul à ne pas l’appeler madame la duchesse van Zieks, si tant était que certains l’appelaient madame.

Le bras de l’autre lui échappa, mais Duchesse resta stoïque, désintéressée. Elle sentit l’alerte surgir à l’intérieur de son cœur avant même qu’il ne se penche à son oreille pour verser son poison. Tous ses sens en éveil, elle sentit le souffle chaud du procureur s’engouffrer sous ses mèches blondes et se perdre sur sa nuque, tandis que ses lèvres, en remuant sur les mots, effleurèrent à peine sa boucle d’oreille à joyaux qui se balança, au bout de son lobe.

- Je préfère qu’ils se jettent entre vos crocs, en vérité, susurra-t-elle, avant qu’il ne se recule.

Sourire satisfait sur les lèvres, elle passa une main sur son ventre paré de bleu clair, s’attarda sur ce bidon qu’il adorait caresser, fut un temps, et la posa sur sa hanche pour une position hautaine comme elle en avait le secret : de celles qui viennent d’une confiance légitime à laquelle tout le monde s’accorde.

- En effet. Vous avez toujours eu un don pour dénicher les pépites qui sauraient me mettre en valeur.

Compliment lancé avec toute sa sincérité, chose rare depuis le divorce, mais qu’elle offrit sans a moindre hésitation. Une grande partie de sa garde-robe venait des dépenses mirobolantes de son ex-mari, c’était un fait, elle trouvait cela inutile de le nier.

Ses yeux bleus glissèrent sur l’autre, celle que tout le monde avait oublié depuis le début de leur confrontation. Même son poulain à elle s’en sortait mieux que celle-ci, inintéressante, aussi fade qu’elle était fardée pour essayer de tromper les autres sur son âge. Les présentations ? Duchesse ne comptait pas tomber si bas. Elle se fichait bien, en vérité, de cette idiote qui avait cru bon d’interpeller son mari dans le hall de l’opéra. Son ex-mari.

D’ailleurs, elle le lui fit savoir de la plus cruelle manière : comme si elle n’était rien de plus qu’un insecte qui passait sous le talon aiguille de sa Louboutin, en priant tous les dieux connus et oubliés qu’on lui épargne la vie, Duchesse l’ignora royalement. Son regard remonta sur les chapeaux de la foule, derrière, comme si elle n’existait pas, et la blonde pivota pour regarder Barok et son nouvel ami s’éloigner. Ou presque s’éloigner. Deux ou trois pas, à peine, pour s’assurer qu’elle pouvait entendre et se joindre à la conversation. Ce qu’elle ne manquerait pas de faire.

- Oh non ! Loin de moi l’idée de profiter de vous ! C’est Madame qui…
- Oui, madame obtient ce qu’elle veut. Elle soulèverait des armées pour gagner la guerre… vous n’avez pas de chance qu’elle vous ait choisi comme soldat.
- J’ai peur de ne pas saisir.

- La guerre est un art subtile, messieurs, que l’on aurait mieux fait de confier aux femmes depuis longtemps, assura-t-elle, en rejoignant les intéressés. Mais sachez que nous avons notre petit secret, en vérité.

S’il y en avait bien un qui aurait pu boire n’importe laquelle de ses paroles jusqu’à la fin de la nuit, c’était leur jeune ami tout juste déniché au milieu des autres bourgeois de la soirée. Il la fixait avec des yeux pleins d’étoiles et aurait même pu, sans une certaine maîtrise de lui étonnante pour son jeune age, garder la bouche bée d’admiration.

- Nous ne nous lançons que dans les guerres que nous savons gagnées d’avance, voyez-vous.

Il ne voyait rien du tout, en vérité, et Duchesse commençait déjà se lasser.

- Dîtes-moi, monsieur
, lança-t-elle, à l’intention de Van Zieks. Ma tante vous a-t-elle offerte l’une de nos meilleures loges ? J’espère qu’elle n’a pas eu l’audace de vous donner celle du fond, auquel cas, je vous en prie, prenez plutôt la mienne. Je connais la pièce, de toute façon.
Sujet: Re: Hit me baby, One more time Ven 18 Nov - 15:48
Barok Van Zieks
Barok Van Zieks
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(bon je te préviens c'est nul  What a Face )

Il y avait une chose étrange dans l’amour lorsqu’il se faisait malmener ; L’égo écorché, le fierté foulé au pied, l'amour s'enflammait un peu plus, comme un feu sur lequel on a jeté une huile.
Duchesse et ses attitudes le clouait au mur, brûlait insidieusement son orgueil comme on écrase une cigarette. Il endurait la douleur avec une forme de fierté masochiste. Duchesse Van Zieks en était la seule capable et personne ne le faisait avec son élégance.

Elle lui rappelle qu’elle a demandé le divorce, le jour où toute protestation de sa part aurait été vaine : Il n’aurait pas pu la garder. Il revoit le papier qu’il signe. Ses muscles se contractent de nouveau, reproduisent le rictus de se même jour où elle l’avait demandé. La prononciation du divorce était peu de chose. Il  s’en souvient comme une formalité administrative, mais ses yeux de saphir lorsqu’elle l’avait désarmé en si peu d’effort, il ne s’en remettrait pas. Il se souvient que rien ne la retient. Que sa propre figure est figée par la brutalité de la demande. Non, jamais il ne s'en remettrait, c'était de ses chutes qui paralyse. Il s'était réfugié ailleurs : le tribunal, d'une part, bien qu'il s'agissait depuis le départ de son deuxième foyer, puis rapidement, leur retrouvaille interdite s'était imposé. Il s'y accrochait comme au fil de sa propre vie, trop craintif de la voir partir une nouvelle fois.

Il se ragaillardit lorsqu’elle pouffe, gonflé d’honneur et d’estime de savoir qu’il amusait son petit coeur de chatte. Elle était le seul public valable et il n’y a que pour elle qu’il jouait les chats de salons, qu’il se pavanait pour son plaisir, qu’il rejetait une caresse avec indolence et griffait si on osait froisser sa toilette.

-Je préfère qu’ils se jettent entre vos crocs, en vérité.
- Il en faut plus pour me nourrir, ne l’oubliez pas.

Le regard en dit plus. Elle l’affamait de jour en jour. Il suit le chemin de sa main du regard, brûle à l’idée de la remplacer par la sienne puis se remémore ses rondeurs passées, sa douceur, durant leur année de vie conjugale.

Affublé de son compagnon de fortune - même si la notion de jouet confisqué était plus approprié - il se balance lentement d’une hanche à l’autre, rappelant le mouvement de pendule d’une queue prête à jouer. « La guerre est un art subtile, messieurs, que l’on aurait mieux fait de confier aux femmes depuis longtemps » Il pince les lèvres, ravit qu’elle suive, mais il s’empêche de la regarder dans les yeux, préférant feindre de trouver intéressant de compter les dalles du sol.

- Mais sachez que nous avons notre petit secret, en vérité.
- La rouerie, entonne Barok en regardant son petit compagnon, mais sans vraiment s’adresser à lui, le mariage vous le fait vite comprendre à vos dépends cependant, ajoute t-il en touillant le fond de son verre, éclatant les bulles sur le rebord.

- Dîtes-moi, monsieur, ma tante vous a-t-elle offerte l’une de nos meilleures loges ? J’espère qu’elle n’a pas eu l’audace de vous donner celle du fond, auquel cas, je vous en prie, prenez plutôt la mienne. Je connais la pièce, de toute façon.
Il avait relevé la tête, tout ouïe, puis fiché une main dans sa poche avait une décontraction toute calculée. Il hoche la tête, tristement en basculant de nouveau sur son autre jambe.
- Bien qu’elle m’adore, elle sait bien que m’éloigner de vous c’est éloigner les rixes en plein opéra… Il inspire profondément en se redressant et la rejoint, en tendant son verre au jeune homme comme on le tendrait à un laquais. Et le malheureux s’exécute, désarmé par l’assurance du geste. De toute façon, Barok l’avait déjà quasiment lâché et l’accoup avait fait sauter le fond de champagne sur les doigts du garçon, votre bonté vous perdra, Duchesse. Ou alors c’est pour me faire endosser le rôle du carillonneur pour éviter de vous endormir ? Il avait changé le volume de sa voix. La conversation ne les concernait plus que tout deux. Il avait remonté, non sans malice, ses doigts contre son oreille puis sa nuque, dégageant quelques mèches qui se baladait contre ses lobes, dévoilant le lointain poinçon d’une boucle. Il avait porté une boucle, à une oreille pendant quelques temps, avant de passer plus de temps au tribunal qu’au domaine conjugal ou l'intruse à son oreille n'avait pas sa place. Au bout de cette oreille, une petite clochette, qui ne réagissait qu’au petit coup de patte de sa chatte de femme. Une occupation de carillon qui faisait passer les opéras interminables – ou mal joué, parfois – plus agréablement. Il ne la portait plus, depuis leur divorce, mais il gardait toujours la boucle avec lui, comme son alliance.

- Vous y étiez seule ? Demande t-il comme on badine, espérant une réponse positive.

Leur pas, faussement irréfléchis les avait mené jusqu’à l’ouvreuse, qui, d’un sourire professionnel les avait accueillis par habitude :

- Monsieur et Madame Van… Zieks… son sourire s’est légèrement perdu, confus dans ce qu’elle venait de réaliser. Tout le monde connaissait leur divorce, mais leur nom était toujours identique. Côte à côte, il semblait toujours formé un tout.
Barok se gratte la gorge en ramenant ses talons l’un contre l’autre, signifiant que la situation avait changé.

- Duchesse. Duchesse Van Zieks, se permet-il de rectifier, comme si l’unique problème était là.
Sujet: Re: Hit me baby, One more time Lun 21 Nov - 22:52
Duchesse van Zieks
Duchesse van Zieks
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Les attaques du procureur coulaient sur la blonde comme l’eau de la douche, avec plus de chaleur, en vérité, que ses douches solitaires, sans les grandes mains de son mari glissées sur elle. Elle retrouvait, dans ses mots, par-delà leur froideur, leurs insultes, leur rancœur, une certaine affection. Peut-être fallait-il être fou pour le voir, l’entendre ; peut-être était-elle folle depuis la naissance ; il n’en restait pas moins vrai qu’elle s’accrochait à ces échanges mauvais comme un fameux chaton accroché à sa corde avec la seule force d’un petit bras. Dernier espoir de rester en vie, de ne pas sombrer dans la solitude qu’elle s’était elle-même imposée.

Elle ne savait plus vraiment, Duchesse, ce qu’elle cherchait, quand elle cherchait Barok. Était-ce cette attention toute centrée sur elle, quand il s’évertuait à lui répondre, à essayer de la blesser autant qu’elle le blessait ? Sans le moindre doute. Il n’était, alors, plus question de métier, de paraître, de quoi que ce soit d’autre que lui et elle, un eux qui n’existait plus que dans un jeu dangereux qui, elle le savait, ne pouvait s’en empêcher, ne voulait s’en empêcher, finissait comme autrefois, dans la sueur et les froissements de tissu. C’était ainsi qu’ils se retrouvaient.

Mais quand s’étaient-ils perdus ?

Les lèvres pincées sur une question à laquelle elle ne possédait aucun réponse, Duchesse releva les yeux sur son ex-mari et réassembla les syllabes pour former la phrase qui venait de sortir de sa bouche. Une bouche sur laquelle elle s’attarda, avant de remonter à ce regard si froid dans lequel, pourtant, elle adorait se plonger tout entière. Elle échappa un sourire amusé et hocha la tête d’un air entendu. Il marquait un point, le procureur, et elle le lui accordait volontiers. Sa tante préférait, sans doute, que le public se concentre sur l’opéra que sur les ragots qui fuyaient dans le dos du couple qu’ils formaient. Ce qui était, évidemment, sans compter sur Duchesse et Barok, toujours si prompts à faire jaser la foule pour des semaines et des mois.

- Un jour, elle finira par comprendre qu’il ne sert à rien de nous éloigner : la distance ne change rien à notre divorce. Il suffit que nous soyons assis face à la même scène pour que le public ne voit plus que nous.
(Elle posa, à peine, les doigts sur l’avant-bras de Barok.) Pour tout vous avouer, l’opéra s’en sortira mieux ainsi, la représentation n’est pas de grande qualité.

De la même manière que son ex-mari, elle utilisa leur nouvel ami comme d’un laquais en se servant allègrement du verre dont venait de se débarrasser Barok. S’il ne voulait pas de champagne, elle n’allait pas dire non, et posa les lèvres sur la trace de celles de van Zieks. Comme espéré de sa tante, l’alcool était bon et Duchesse promit de ne pas se laisser aller à la surconsommation. Elle se devait de garder le contrôle de son esprit en public.

Son regard azur glissa sur son ex-mari, plein de malice, alors qu’il tentait de la provoquer. Ce qu’il faisait d’une belle manière, sans le moindre doute, mais à ses risques et périls, en vérité. Savait-il dans quel piège il venait de se lancer ? Elle supposait que oui, le sourire aux lèvres, alors que l’envie de le titiller la démangeait atrocement. Elle ne pouvait pas résister à ce genre de pulsions et s’empressa de faire, tout bas, de cette voix sombre qui chantait le jazz, ce que l’on attendait d’elle.

- J’aime vous entendre… carillonner, en effet, je ne le nierai pas, monsieur le procureur.

Elle se perdit le long de la mèche qu’il repoussa, dévoilant le lobe vide de son oreille. Elle se souvenait de la boucle accrochée, qu’elle tapotait du bout des doigts pour la faire sonner. Un jeu qu’elle adorait, elle ne pouvait s’empêcher de la remuer en laissant échapper gloussements et autres ronronnements que Barok était le seul à avoir jamais entendu. Aujourd’hui, il ne la portait plus, ce qui l’attristait presque plus que l’absence de bague à son doigt, comme si leur mariage avait plus tenu dans la boucle que la preuve sacrée par le reste du monde entier. Ce qu’elle trouvait logique, à bien y penser. La bague n’était qu’une obligation selon la tradition. La clochette était, elle, la preuve de leur complicité.

- Seule ?

Elle laissa planer le doute, le regard fuyant, alors que ses lèvres joueuses se plongeaient dans le champagne. À court de bonnes choses à regarder, ses yeux bleus revinrent sur Barok qui était, et resterait sans doute à jamais, le seul point d’intérêt véritable dans sa vie.

- Je sais bien que pour les apparences, une femme ne doit guère se montrer en tel lieu sans cavalier, mais je n’apprécie que moyennement les distractions pendant l’opéra. À moins qu’elles ne soient à la hauteur de mes… besoins, dirons-nous. Ce qui se fait aussi rare que vous et moi dans la même maison. Je suis une femme compliquée à satisfaire.

Duchesse battit des cils, innocente, sur des yeux de biche qui n’en avaient, en vérité, que le nom. Elle restait, sous ses allures de femme fragile et vulnérable, une prédatrice hors du commun. Même son faux chat d’ex-mari, quand il minaudait tel un félin, ne faisait long feu entre ses mains. Elle savait où les mener pour arriver à ses fins et elle n’abandonnait pas avant d’avoir obtenu ce qu’elle désirait. Duchesse gardait la patience du chat qu’elle fut et rien ne la détournait de ses objectifs. Le plus dur, pour ceux qui auraient souhaité, dans un espoir fou qui restait à jamais vain, la devancer, l’empêcher de contrôler et d’obtenir, était de déterminer la nature exacte de ces fameux objectifs.

Ce qui était, plus ou moins, ce que devait se demander l’ouvreuse, devant eux. Quel but avait leur réunion dans la même loge, sous les regards intrigués des quelques témoins ? Duchesse faisait mine de ne pas entendre les chuchotements qui fusaient, derrière eux, alors que Barok, lui, s’évertuait à rectifier la pauvre dame qui ne comprenait plus rien à la situation. Existait-il une seule personne, au monde, pour comprendre leur situation ? Duchesse s’arrangeait pour que ce ne soit pas le cas. C’était dans ce mystère, dans ce flou étrange, qu’elle se complaisait. Comme suspendue dans l’état de femme mariée sans l’être vraiment. Libre mais domptée.

- Peu importe, rejeta-t-elle, d’un revers de main. Pas un mot à Adelaide, voulez-vous ? Elle ne sauterait que trop vite aux mauvaises conclusions et finirait blessée.

L’ouvreuse ouvrit la bouche, fronça les sourcils, ferma la bouche, leva un doigt, pencha la tête et finit par tourner les talons, sans un mot. Duchesse ne manqua rien de ce petit manège, fascinée par le bug monumental de la pauvre dame. Elle s’était, sans doute, perdue dans un flot de questions trop puissant pour elle et aurait besoin de quelques minutes pour reprendre ses esprits. La blonde ne doutait pas que, d’ici cinq ou six pas, elle se retournerait, prête à leur demander quelque chose ou seulement s’assurer qu’elle ne rêvait pas. Quoi qu’il en serait, Duchesse ne comptait pas rester là assez longtemps pour en être témoin : elle enroula son bras autour de celui de monsieur van Zieks et l’emporta dans la loge.

- Détendez-vous, conseilla-t-elle, en prenant place dans un grand fauteuil. Vous savez très bien qu’ici, il n’y a ni œil ni oreille indiscrète. (Ses doigts caressaient pensivement les accoudoirs, alors que ses yeux glissaient sur les rideaux de la scène.) Je pensais vous laisser seul dans la meilleure loge pour que vous puissiez profiter pleinement du spectacle, mais je me demandais… (La malice revint sur ses lèvres avec plus d’assurance et de provocation, maintenant qu’ils étaient seuls.) si vous seriez capable de me faire changer d’avis.
Sujet: Re: Hit me baby, One more time
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